Foire aux questions

Pourquoi une boîte à outils pour l’assainissement ?

La prévention des blessures et des problèmes de santé des travailleuses et travailleurs des transports est une préoccupation majeure pour l’ITF. Le manque d’accès à des toilettes et installations sanitaires correctes est un enjeu de taille pour les personnels des transports, en particulier les femmes.Il en va de leur santé, de leur dignité et de leur sécurité au travail. Pour l’ITF, l’accès à des installations sanitaires est un droit du travail, et un droit humain.

L’ITF a lancé sa Charte pour le droit des travailleuses et travailleurs des transports à l’assainissement en novembre 2019. Depuis, elle travaille main dans la main avec ses affiliés pour construire une campagne en faveur d’un accès sans entrave à des installations sanitaires correctes pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs des transports.

Cette Charte a déjà donné lieu à de nombreuses campagnes fructueuses. L’ITF a conçu cette boîte à outils pour aider les affiliés à mettre en œuvre les revendications qu’elle contient.

Comment fonctionne la boîte à outils ?

La boîte à outils renferme des ressources relatives au droit à l’assainissement. Elle comprend la Charte de l’ITF pour le droit des travailleuses et travailleurs des transports à l’assainissement, des informations sur les risques pour la santé, des listes de vérification pour les négociateurs, des modèles d’enquête, des dispositions contractuelles, des exemples de réussite, des vidéos, des photos, des illustrations et bien plus encore.

L’ITF continuera de la développer à mesure de l’évolution de la campagne.

Où puis-je consulter la Charte de l’ITF pour le droit des travailleuses et travailleurs des transports à l’assainissement ?

Le texte intégral de la Charte, qui énonce les revendications que nous formulons à l’adresse des organisations internationales, des gouvernements et des employeurs, est disponible ici.

Pour en faciliter la consultation, les sections suivantes de la Charte sont présentées sous forme de documents séparés :

Je m’inquiète à propos du Covid-19, d’autant que l’hygiène personnelle est essentielle pour prévenir la propagation de cette maladie et de bien d’autres. L’ITF a-t-elle publié des directives à ce sujet ?

Directives à l’intentiondes négociateurs syndicaux

La prévention de la propagation du Covid-19 chez les travailleurs et dans la société au sens large, notamment grâce à une hygiène efficace, crée une nouvelle situation d’urgence pour les travailleuses et les travailleurs, les syndicats, les employeurs des transports et pour les gouvernements.

Alors que davantage de pays imposent le confinement, voici quelques risques qui pèsent sur les travailleurs des transports :

  • Les conducteurs passent de longues heures sur la route, sans accès aux toilettes et aux installations d’hygiène ;
  • Les femmes marins qui n’ont pas nécessairement accès à des produits sanitaires alors qu’elles sont bloquées dans un pays étranger sans liberté de circuler ;
  • Les employés des transports publics travaillent de longues heures et sont fortement exposés au virus avec un accès limité, voire inexistant, aux installations sanitaires, une situation aggravée par la fermeture des restaurants et des cafés ;
  • Certains employeurs ont tardé à mettre en place des mesures d’hygiène et de protection telles que la distanciation sociale, en particulier dans les entrepôts et les centres de distribution où le travail et le nombre de salariés peuvent avoir augmenté en raison de la hausse de la demande.

Conformément aux principes de la Charte de l’ITF pour le droit des travailleuses et travailleurs des transports à l’assainissement qui a été lancée à l’occasion de la Journée mondiale des toilettes 2019, l’ITF a recenséles grands domaines d’action relevant des employeurs, des gouvernements et des investisseurs dans les projets de transport pour ce qui concerne le Covid-19 et l’accès aux installations sanitaires pour les travailleurs des transports.

Employeurs – mesures urgentes nécessaires :

  • Consulter les représentants syndicaux (femmes et hommes) afin d’élaborer et de mettre en œuvre des évaluations des risques, des politiques, des procédures et des plans clairs pour lutter contre le Covid-19, notamment concernant la mise à disposition, le nettoyage, l’accessibilité et la disponibilité des installations sanitaires. Le processus devra être inclusif et tenir compte des besoins particuliers des travailleurs des transports (femmes et hommes) tels que les grossesses, les invalidités, la ménopause et les maladies préexistantes.
  • Fournir des informations, des instructions et des formations aux travailleurs sur le Covid-19, sur les mesures d’hygiène et d’autres mesures préventives qui ont été identifiées conjointement telles que la distanciation sociale.
  • Diffuser à tous les travailleurs des coordonnées actualisées aux fins de signalement des problèmes, sans crainte de victimisation ou de ridicule.
  • Réviser et planifier les trajets pour les travailleurs mobiles tels queles conducteurs en tenant compte des toilettes et des installations sanitaires disponibles, notamment au vu de la fermeture de nombreux espaces publics dont dépendent souvent ces travailleurs.
  • Collaborer avec leurs chaînes d’approvisionnement afin en vue de faciliter l’accès aux installations sanitaires pour les travailleurs mobiles qui fréquentent les lieux pour effectuer des enlèvements ou des livraisons.
  • Évaluer, identifier et mettre gratuitement à disposition des travailleurs des fournitures et des équipements de protection individuelle (EPI) adéquats.
  • Permettre aux travailleurs, dans la mesure du raisonnable, d’utiliser brièvement les installations sanitaires pendant leurs heures de travail sans perte de salaire ni autres pénalités.

Gouvernements – mesures urgentes nécessaires :

  • En consultation avec les syndicats et les organisations patronales, élaborer des mesures législatives, des politiques et des directives claires en matière de prévention du Covid-19 au travail, en accordant une attention particulière à l’accès des travailleuses et travailleurs à des installations sanitaires correctes pendant leur journée de travail, lorsque le besoin s’en fait sentir.
  • Inclure des femmes et des hommes dans les organes consultatifs sur la santé publique et l’hygiène et la sécurité au travail en lien avec le Covid-19.
  • Intégrer une approche sexospécifique en matière de législation, depolitiques et de directives en accordant une attention particulière à l’hygiène des travailleuses et travailleurs des transports et en mettant à leur disposition des installations sanitaires au travail.
  • Veiller à ce que cette législation, ces politiques et ces lignes directrices définissent les responsabilités qu’ont les entreprises d’exiger descomptes de leurs clients et de leurs sous-traitants.
  • Mettre en œuvre et promouvoir les normes internationales du travail de l’OIT et les directives pertinentes d’autres organismes internationaux tels l’Organisation mondiale de la santé et les appliquer à la crise actuelle.  

Investisseurs dansles projets de transport – mesures urgentes nécessaires :

  • Intégrer le droit à l’eau et à des installations sanitaires correctes aux projets et programmes de prêt qui sont mis en œuvre en réponse à la crise.
  • S’assurer que, lorsque des projets sont mis en œuvre, des installations sanitaires sont mises à disposition des travailleurs, que ces installations sont accessibles et que les travailleurs ont suffisamment de temps pour les utiliser pendant leurs heures de travail.

Informations complémentaires :

Charte de l’ITF pour le droit des travailleuses et travailleurs des transports à l’assainissement

Normes de l’OIT et Covid-19

Organisation mondiale de la santé – Eau, assainissement, hygiène et gestion des déchets dans le cadre du Covid-19


Les travailleuses sont particulièrement concernées par le manque d’installations sanitaires adéquates. Avez-vous des ressources spécifiquement destinées aux femmes ?
  • Le droit aux toilettes est un droit humain pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs des transports. Vous trouverez des informations complémentaires sur la page d’accueil de la campagne de l’ITF pour le droit des travailleuses et travailleurs des transports à des installations sanitaires correctes.
  • Notre page Violence, sexisme et discrimination fournit des informations sur la campagne de l’ITF visant à prévenir la violence, le sexisme et la discrimination, et contient des liens vers des campagnes et ressources.
  • Ce rapport présente un aperçu sans précédent de l’impact de la violence domestique sur la vie professionnelle des travailleuses indiennes, dans le secteur des transports, mais dans d’autres également. Il repose sur les données d’une enquête menée d’octobre 2019 à mai 2020 auprès de 15 561travailleuses et travailleurs de différents secteurs d’activité en Inde, âgés de 15 ans ou plus. Les femmes constituaient 98 % des personnes interrogées.
  • Informations sur leprogramme mondial de l’ITF d’intervenantes auprès des femmes, qui forme les travailleuses des transports à défendre les droits des femmes sur le lieu de travail, et aide les membres à prévenir la violence au travail, y compris la violence fondée sur le genre. Ce programme comprend de nombreuses ressources, notamment des films et des podcasts.
  • Boîte à outils pour les formateurs afin de soutenir la mise en œuvre de la Convention 190 et de la Recommandation 206 de l’OIT (prévention de la violence et du harcèlement dans le monde du travail) qui fournit des conseils pour la mise en œuvre – ressource commune des Fédérations syndicales internationales (FSI) :

‍Le Manuel d’activités est disponible en français, espagnol etanglais.

Sans accès à des installations sanitaires et d’hygiène corporelle, quels sont les risques pour les travailleuses et travailleurs des transports ?

Les conséquences peuvent être catastrophiques. La Charte décrit les   impacts sur la santé (mais notez que cette liste n’est pas exhaustive).

Voici d’autres sources d’information :

Quels sont mes droits à l’assainissement en vertu du droit national ou international ? Y a-t-il une jurisprudence pertinente ?

La Charte sur l’assainissement répertorie les textes inter nation aux sur ledroit à l’assainissement.

Ces sources comprennent les conventions internationales et les interprétations faisant autorité des organes des traités, les résolutions du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, les résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies, les rapports et les lignes directrices des experts indépendants/rapporteurs spéciaux du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, les déclarations politiques internationales, les Conventions de l’OIT (y compris celles qui concernent d’autres secteurs), les Recommandations de l’OIT et les codes de pratique et principes directeurs sectoriels pertinents de l’OIT.

Pour en savoir plus sur les lois et normes nationales applicables dans votre pays, veuillez contacter le service gouvernemental compétent, par exemple le Ministère du Travail ou l’autorité chargée de la santé et de la sécurité.

Jurisprudence pertinente
Union Incorporated v Tantex Holdings Pty Ltd (2020) FCA 12 : les travailleuses et travailleurs (en l’occurrence, d’un restaurant) ont le droit légal, dans la limite du raisonnable, de prendre des pauses pour aller aux toilettes ou de boire de l’eau en dehors des pauses prévues.

Voici un lien vers le jugement (en anglais uniquement).

Je voudrais enquêter sur mon lieu de travail, pour savoir ce qu’il en est réellement pour les travailleuses et travailleurs des transports. Avez-vous des idées ?

Oui, notre page Ressources contient des modèles d’enquêtes et de formulaires.

Je voudrais calculer combien de temps il faut aux membres de mon syndicat pour marcher jusqu’aux toilettes. Avez-vousun outil pour m’aider ?

Utilisez cet outil pour calculer les temps de pause nécessaires pour accéder aux toilettes, en fonction de la distance et d’autres paramètres que vous aurez définis.

Cet outil se base sur les temps de marche estimés dans le Manual of Uniform Traffic Control Devices (MUTCD). Il utilise également des incréments de 38 mètres pour fournir une estimation globale du temps nécessaire, sans arrêt intermédiaires.

Quelques villes et pays ont publié des cartes interactives des toilettes publiques. On peut notamment citer :

Mes membres se plaignent du manque d’installations sanitaires au travail et de ne pas pouvoir les utiliser quand ils en ont besoin. Comment faire pour enquêter à ce sujet ?

La Charte sur l’assainissement comprend une liste de vérification à l’intention des employeurs concernant les préalables à des installations sanitaires correctes pour les travailleuses et travailleurs des transports. Vous pouvez consulter la liste de vérification des négociateurs ainsi que d’autres ressources sur notre page Enquêtes.

Consulter la Liste de vérification de l’employeur ici.

Je suis en train de négocier un accord avec mon employeur concernant les installations sanitaires au travail, y compris les dispositions relatives aux pauses toilettes. Avez-vous des clauses types que je peux utiliser ou adapter ?

Oui, vous trouverez quelques exemples ci-dessous.

Extrait de l’accord type – Accès aux installations pour les routiers (Unite the Union, Royaume-Uni) :

Il est largement reconnu que l’accès à des installations sanitaires adéquates constitue un problème majeur pour les routiers professionnels. A finde remédier à cette situation, (**nom de l’entreprise**) et Unite ont conclu l’accord suivant.

Cet accord vise à garantir qu’il n’y ait aucune distinction entre un employé de (**nom de l’entreprise**) et un travailleur de passage s’agissant des installations sanitaires sur nos sites. En concluant cet accord, l’entreprise et Unite reconnaissent que l’accès aux toilettes et aux installations d’hygiène corporelle et de repos constitue un droit fondamental qui devrait être accessible à toutes et à tous. Toutes les parties ont la responsabilité mutuelle de respecter les installations mises à disposition et de les garder en bon état de propreté.

Cet accord confirme que tout routier de passage a accès aux mêmes installations que notre propre personnel.

TOILETTES
Les toilettes actuellement à la disposition de notre propre personnel seront accessibles aux routiers de passage, à moins que des installations désignées et bien entretenues soient disponibles sur place à leur intention. Des toilettes pour hommes, pour femmes et personnes non binaires doivent être prévues.

HYGIÈNE CORPORELLE
Au minimum, de l’eau froide et chaude (ou tiède) ainsi que du savon seront disponibles pour garantir l’hygiène. Si les installations sont équipées de douches, celles-ci seront également mises à la disposition des routiers, même si elles sont prévues pour le personnel des bureaux.

ENTRETIEN DES INSTALLATIONS

L’entreprise s’engage à ce que les installations soient entretenues, nettoyées et réapprovisionnées régulièrement. Toute utilisation abusive des installations fera l’objet d’une enquête. S’il est avéré qu’un routier est l’auteur des faits, il pourra se voir refuser l’accès aux sanitaires à l’avenir. Il faudra cependant des preuves flagrantes de l’utilisation abusive des installations par cette personne.


Extraits du rapport des National Academies of Sciences, Engineering and Medicine (États-Unis)

Vous trouverez ci-dessous des exemples de clauses à intégrer dans une convention sur l’accès aux toilettes dans les transports urbains.

Source : Adaptation de l’Annexe 5 du document Improving the Safety, Health, and Productivity of Transit Operators Through Adequate Restroom Access (2020).

Accès
L’Entreprise veillera à ce que des toilettes soient disponibles sur chaque ligne de bus et ce, pour toutes les équipes. Les employés doivent respecter la politique de l’Entreprise avant de laisser leur véhicule sans surveillance pour se rendre aux toilettes. L’AT(autorité de transport en commun) accepte de tenir à disposition des toilettes adéquates sur chaque ligne de bus pour la commodité de ses employés, ainsi qu’un endroit approprié où ils pourront se procurer de l’eau glacée. L’AT fournira une liste à jour de ces endroits. L’AT fournira une liste à jour de ce sen droits. L’AT prévoira également un espace de repos dans chaque gare, dans la mesure du possible. Des toilettes seront prévues sur chaque ligne, dans la mesure du possible.

Des installations sanitaires doivent être à la disposition de tous les employés sur le lieu de travail, avec du savon, des essuie-mains, du papier toilette et des espaces d’hygiène corporelle prévus par l’Entreprise.

Une lettre d’entente stipule que la direction mettra tout en œuvre pour assurer l’accès aux toilettes désignées. Des installations sanitaires adéquates seront prévues par l’employeur sur son site. Des toilettes adéquates seront désignées au terminus d’une ligne ou à proximité. Un opérateur est autorisé à dévier de son itinéraire pour utiliser une installation sanitaire désignée après en avoir informé par radio le centre de contrôle de la circulation (CRC). Si le conducteur arrive à l’installation sans avoir réussi à joindre le centre, i l sera tenu de le rappeler dès qu’il sera de retour dans son véhicule. 

[Législation américaine} La section 1.9A sera rédigée comme suit :Les Autorités continueront d’assurer un environnement de travail adéquat, propre, sûr et hygiénique, en conformité avec les normes en vigueur. Les AUTORITÉS reconnaissent qu’il existe un manque de toilettes hygiéniques et accessibles aux opératrices dans l’ensemble du réseau. Dans les trente (30) jours suivant la signature de la présente convention, les parties ser en contrer ont pour formaliser un processus visant à identifier les lacunes et à prévoir des installations là où elles sont nécessaires. Les lacunes identifiées ne pourront en aucun cas se prolonger au-delà de six (6) mois à compter de la signature du présent accord.

Le District mettra à disposition une ou plusieurs toilettes officielles sur chaque ligne aux horaires de fonctionnement des bus. Le District reconnaît qu’il est souhaitable de placer des toilettes aux extrémités de chaque ligne. La Commission s’efforcera d’aménager des toilettes appropriées et gratuites à l’usage des opérateurs en service sur leurs lignes respectives. Des toilettes hommes et femmes seront clairement désignées. Tous les horaires du District intégreront un temps de récupération ou de repos de cinq (5) minutes dans chaque heure (1) de conduite. En raison des conditions de circulation, des défaillances mécaniques et d’autres raisons connexes, un temps de récupération de cinq (5)minutes ne peut être garanti. Tous les opérateurs s’efforceront de respecter leurs horaires à tout moment. Les opérateurs disposeront d’un temps rémunéré raisonnable pour les pauses toilettes et/ou pour se dégourdir les jambes. La Commission s’efforcera d’organiser des toilettes appropriées à l’intention des opérateurs en service. Des espaces de repos seront installés en des endroits pratiques sur toutes les lignes et seront entretenus par Metro. Il ne peut s’a gird’ installations démontables. Les opérateurs dont les lignes ne satisfont pas à cette exigence seront autorisés à s’arrêter en chemin et à utiliser des toilettes publiques, à condition d’en informer le contrôle des opérations.

Planification et temps de récupération

Tous les trajets seront programmés de façon à laisser un temps de récupération raisonnable à l’opérateur à la fin d’un service. Une période de repos sera prévue à la fin de chaque trajet. Metro Transit établira les horaires de façon à ce qu’au moins quatre-vingt-quatorze pour cent (94 %) des trajets dans l’ensemble du système soient assortis d’un temps de récupération d’au moins quinze pour cent (15 %) du temps d’opération et d’au moins sept (7) minutes, avec les exceptions suivantes.

Les parties conviennent d’établir un comité qui se réunira périodiquement pour examiner et étudier l’adéquation des temps de récupération et des horaires. Il est entendu que les réunions de ce comité n’empiéteront pass ur le temps de repos des opérateurs.

Tous les horaires du District intégreront un temps de récupération ou de repos de cinq (5) minutes dans chaque heure (1) de conduite. En raison des conditions de circulation, des défaillances mécaniques et d’autres raisons connexes, un temps de récupération de cinq (5) minutes ne peut être garanti.Tous les opérateurs s’efforceront de respecter leurs horaires à tout moment.Les opérateurs disposeront d’un temps rémunéré raisonnable pour les pauses toilettes et/ou pour se dégourdir les jambes. L’Agence établira ses horaires de manière à offrir aux opérateurs une période de repos aux deux extrémités de chaque ligne dans toute la mesure du possible, mais il doit impérativement y avoir une période de repos à une extrémité du trajet. Un temps d’arrêt minimum de cinq (5) minutes sera garanti à une extrémité de la ligne sur chaque trajetaller-retour. Le temps de repos minimum prévu pour tout trajet aller-retour sera de dix (10) minutes, sauf pour les trajets de sortie et de retour au dépôt. Les voyages aller-retour dont le temps de repos est prévu aux deux extrémités respecter ont l’exigence d’un temps de repos minimum de dix (10)minutes avec une récupération de cinq (5) minutes à une extrémité et de cinq(5) minutes à l’autre extrémité.

Contribution des travailleurs

Un « Comité du temps de parcours » sera établi en tant que sous-comité direction-syndicat. Ce Comité supervisera une analyse annuelle de tous les temps de parcours du système, et recueillera des données afin de formuler des recommandations écrites d’amélioration des parcours, pour que les opérateurs disposent d’un temps suffisant pour se rendre aux toilettes et/ou se dégourdir les jambes. Ces recommandations écrites seront soumises au Comité direction-syndicat et à la Division de planification des services. 

Un groupe de travail, placé sous l’autorité du Comité, sera créé pour examiner les domaines de préoccupation et les situations dans lesquelles l’accès minimum aux toilettes une heure après le début du service et une heure avant la fin du service n’est pas respecté. Les recommandations seront présentées par le biais du Comité direction-syndicat. Des fonds ne dépassant pas 30 000 USD (moins le coût de la mise en œuvre de l’accès par badge auD&R) seront mis à disposition pendant la durée de la présente convention collective pour la mise en œuvre des changements recommandés.

Inspections, mises à jour et maintenance

L’Employeur maintiendra un environnement de travail sûr, hygiénique et raisonnable, et les installations et équipements seront maintenus en état de propreté. Les employés coopéreront en observant les règles d’hygiène.

La Commission publiera une liste actualisée des installations sanitaires tous les trois mois. En outre, la Commission s’efforcera d’afficher une liste actualisée des installations sanitaires, le cas échéant, lorsque des changements de service ont une incidence sur l’emplacement des installations sanitaires.

Des espaces de repos, ainsi que de l’eau potable glacée, seront disponibles en des endroits pratiques sur toutes les lignes et seront entretenus par Metro.

REMARQUE : il ne s’agit pas d’une convention type, mais plutôt d’une liste de clauses pouvant être incluses ou modifiées dans une convention entre un affilié et un employeur des transports. Certaines clauses font référence à des organismes américains comme la Commission ou le District. Les noms des organismes varieront en fonction du contexte local.

Que dit la C190 à propos de l’assainissement ?

La C190 englobe l’assainissement dans le « monde du travail ».
“« La présente convention s’applique à la violence et au harcèlement dans le monde du travail s’exerçant à l’occasion, en lien avec ou du fait du travail...(b) sur les lieux où le travailleur est payé, prend ses pauses ou ses repas ou utilise des installations sanitaires, des salles d’eau ou des vestiaires » (Article 3)

La C190 stipule que les employeurs et les gouvernements doivent s’attaquer aux modalités de travail qui accroissentle risque de violence et de harcèlement.

« Tout Membre doit prendre desmesures appropriées pour prévenir la violence et le harcèlement dans le monde du travail, notamment :

(a) reconnaître le rôle important des pouvoirs publics en ce qui concerne les travailleurs de l’économie informelle ;

(b) identifier, en consultation avec les organisations d’employeurs et de travailleurs concernées et par d’autres moyens, les secteurs ou professions et les modalités de travail qui exposent davantage les travailleurs et autres personnes concernées à la violence et au harcèlement ; 

(c) prendre des mesures pour protéger ces personnes de manière efficace. » (Article 8)

La C190 oblige les employeurs et les gouvernements à prendre des mesures d’identification et de prévention des risques et dangers dans le monde du travail.

Tout Membre doit adopter une législation prescrivant aux employeurs de prendre des mesures appropriées correspondant à leur degré de contrôle pour prévenir la violence et le harcèlement dans le monde du travail, y compris la violence et le harcèlement fondés sur le genre...

(a) d’adopter et de mettre en œuvre, en consultation avec les travailleurs et leurs représentants, une politique du lieu de travail relative à la violence et au harcèlement ;

(b) de tenir compte de la violence et du harcèlement, et des risques psychosociaux qui y sont associés, dans la gestion de la sécurité et de la santé au travail ;

(c) d’identifier les dangers et d’évaluer les risques de violence et de harcèlement, en y associant les travailleurs et leurs représentants, et de prendre des mesures destinées à prévenir et à maîtriser ces dangers et ces risques ;

(d)  de fournir aux travailleurs et autres personnes concernées, sous des formes accessibles selon le cas, des informations et une formation sur les dangers et les risques de violence et de harcèlement identifiés et sur les mesures de prévention et de protection correspondantes, y compris sur les droits et responsabilités des travailleurs et autres personnes concernées... » (Article9) 

La R206 stipule que l’évaluation des risques devrait tenir compte des facteurs d’aggravation des risques de violence et de harcèlement.

L’évaluation des risques sur le lieu de travail visée à l’article 9 c) de la convention devrait tenir compte des facteurs d’aggravation des risques de violence et de harcèlement, y compris les dangers et risques psychosociaux. Une attention particulière devrait être accordée aux dangers et risques qui :

(a) découlent des conditions et modalités de travail, de l’organisation du travail ou de la gestion des ressources humaines, selon le cas ;...

(c) sont dus à la discrimination, à des abus liés à des relations de pouvoir, ou à des normes de genre ou normes culturelles et sociales favorisant la violence et le harcèlement. (Paragraphe 8)

Des ressources ont été élaborées pours ou tenir les affiliés dans leurs campagnes de ratification et de mise en œuvre de la Convention 190 :

Le manuel de formation pour formateurs/trices – une ressource commune aux fédérations syndicales internationales

Le Manuel d’activités (disponible en français, espagnol et anglais)

Le Guide du/de la facilitateur/trice (disponible en français, espagnol et anglais)

Des campagnes ont-elles été organisées autour de la mise en œuvre de la Charte et comment puis-je sensibiliser à la mise en œuvre du droit à des installations sanitaires correctes ?

N’hésitez pas à consulter notre page Campagnes pour obtenir des informations sur d’autres campagnes, ainsi que notre liste de contrôle des campagnes.

Le droit à l’assainissement est un
Droit Humain

ADHÉRER À LA CHARTE